Premier Principe Systémique
Quand je dis cette phrase au cours de mes formations à l’approche de Palo Alto, elle est souvent connue de mes stagiaires mais…qu’entend-on vraiment par-là ?… Avec quelques d’indications, j’espère vous éclairer davantage.
Ce principe systémique est essentiel dans l’approche de Palo Alto. D’un point de vue interactionnel, tout ce qui se passe entre les individus est considéré comme un système. Ainsi lorsqu’une difficulté de management survient dans une équipe, cette approche va analyser la situation au travers des modèles (pattern) d’interactions qui y ont lieu. Elle prend ainsi en compte la dynamique des interactions récurrentes dans le système à considérer.
Quand tout fonctionne, ce qui est le cas dans le principe énoncé en titre, c’est la même chose. Nous prenons en compte l’ensemble du système, soit le « tout ». Cet ensemble comprend certes des parties différentes, mais également ce qu’il y a entre les parties, soit les interactions et les retombées de ces interactions. Et c’est là que nous dépassons la simple notion d’addition (« la somme ») car ces interactions créent une organisation spécifique. Ce système, cette organisation, permet alors de faire apparaitre des qualités qui ne s’expriment pas quand les parties sont seules. Au final, ensemble, les parties en interaction créent des qualités, des propriétés qui n’existent pas au sein des parties elles-mêmes.
En cas de problèmes relationnels, ces notions interviennent également. Les parties en présence créent un « tout » qui ne fonctionne pas, qui brule son énergie, qui ne coopère plus. Prendre chaque partie individuellement ne résoudra pas le problème. L’approche systémique va au contraire travailler à comprendre le problème comme résultant des interactions à l’œuvre. Puis elle va dénouer les fonctionnements en vue de réorganiser les actions, les interactions. Remettre en place des interactions inhabituelles permet ainsi d’obtenir de nouvelles qualités émergentes qui ne soient plus problématiques.
Notre expérience nous montre, à chacune de nos interventions qu’il est beaucoup plus facile de changer les interactions entre les parties que les parties elle-même. En d’autres termes, nous agissons plus facilement sur les relations entre les personnes que de tenter de modifier des caractères ou des personnalités.
A bientôt pour un autre sujet autour de l’approche systémique.
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