Ceci est un principe important de l’Ecole de Palo Alto, dont l’un des inspirateurs est l’anthropologue, psychologue et épistémologue américain Gregory Bateson (1904 – 1980). Fortement influencé par la cybernétique, la théorie générale des systèmes et la théorie de la communication, il a développé une vision interactionnelle du comportement humain.
Ce postulat est intéressant à double titre :
Le plus simple, compréhensible même sans avoir assisté à une initiation à l’approche systémique, c’est que pour provoquer un résultat différent, il faut essayer des actions différentes. Sinon, on obtient par défaut le même résultat. “La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent !”, dixit Albert Einstein (1879 – 1955). C’est très simple et pourtant si répandu…
Plus concrètement, réaliser un gâteau en suivant pas à pas la recette, dans l’ordre et avec le bon dosage des éléments, donnera le même gâteau que la fois précédente. Par contre, si vous prenez la recette dans le désordre, pour faire une différence, le résultat obtenu ne sera pas le même.
Pour aller plus loin, ce que ce principe nous indique, c’est que chaque être humain est pris dans un système avec son entourage, mais également avec lui-même.
Au fur et à mesure de nos expériences de vie, nous mettons en place des comportements dont la finalité est le plus souvent de maximiser nos chances de survie. Et ainsi, nous entretenons les actions qui nous préservent et qui font partie de notre système de croyances. En gardant la stabilité du système en place, nous limitons les possibilités d’obtenir des résultats différents. Cela est formidable dans les situations qui nous conviennent, mais cela s’applique également aux situations qui nous font souffrir.
Par exemple, si en tant que collaborateurs je reçois des remarques dévalorisantes de ma hiérarchie à chaque fois que je m’exprime, je vais développer des comportements de repli sur moi qui vont m’accompagner dans ma vie professionnelle. Je vais par exemple avoir du mal à parler en public ou à engager la conversation spontanément avec des collègues. Je vais créer un isolement qui peut finalement être source de souffrance. Il est bien compliqué ensuite de sortir de ces schémas de comportements : ils nous enferment et nous les maintenons involontairement par habitude, même s’ils ne conviennent pas à la situation.
Une voie de solution possible : repérer que nos tentatives de solutions ne fonctionnent pas et qu’elles se répètent dans un plus de la même chose qui ne sert à rien. Il s’agit alors de faire quelque chose de radicalement différent et de voir ce que cela provoque.
A bientôt pour un autre sujet autour de l’approche systémique.
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